PARC INDUSTRIEL (2001)
L’ATSA s’installe au coin des rues Sherbrooke et Clark, en plein dédale patrimonial de la maison Notman, avec Parc Industriel : quand l’homme se reproduisait encore par lui-même. Prenant la forme d’un faux site touristique archéologique fait de rebus, ce parc nous transpose en 3541 ap. J.-C. et nous mène à découvrir une civilisation déchue s’avérant être la nôtre. Un voyage dans le temps s’ouvre donc à nous depuis la rue Sherbrooke, en passant par la Grande Arche de trente-cinq tonnes de métal et de papier recyclés compressés. Les différents îlots d’intervention, onze en tout, sont accompagnés d’un texte de type muséologique, qui relate le mode de vie de ce peuple irresponsable, et qui nous positionne de manière claire et incisive contre l’hypocrisie et le manque de vision à long terme de notre société de surconsommation. Les artistes redonnent au site d’une ancienne église orthodoxe grecque non seulement sa vocation contemplative et réflexive mais aussi, ce qui est cher à l’ATSA, créent une mise en scène où les citoyens assument leur force politique en faisant de leur prise de possession une prise de position. Le site est animé par des conférences données par des spécialistes – abordant, entre autres, les OGM, le transport vert et l’état de l’eau potable – et par plusieurs prestations d’artistes engagés.
|